1. |
Il y a autant
04:08
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Il y a autant d'enfants, qu'il y a de héros,
Qu'il y a de seigneurs et de grands magiciens,
Il y a autant d'histoires pour le moindre des mots,
Qu'il y a de discours qui ne servent à rien.
Il y a autant de vent sur le plateau normand
Qu'il y a de plaies sur les femmes qui crient,
Il y a autant d'amour dans la tête des grands,
Qu'il y a de paix sur la pointe des fusils.
Il y a autant de fous, cachés parmi les hommes,
Qu'il y a de pommes pendues à cette branche,
Il y a autant d'amours qui vont "petit-bonhomme",
Qu'il y en a de morts, sous terre, dans quatre planches.
Il y a autant d'amis, qu'il y a de mouchoirs
Qu'il y a de cités et d'étoiles qui brillent
Il y a autant de pleurs sur le bord des trottoirs
Qu'il y a de noir dans le cœur de ces filles
Il y a autant d'esprits, qu'il y a de prophètes
Et de croix de bois sur le torse.
Il y a autant d'heureux qu'il y aura de fêtes,
Où la mariée songe déjà au divorce.
Il y a autant de fous, cachés parmi les hommes,
Qu'il y a de pommes pendues à cette branche,
Il y a autant d'amours qui vont "petit-bonhomme",
Qu'il y en a de morts, sous terre, dans quatre planches.
Il y a autant d'oiseaux, dans chacun de tes yeux,
Qu'il y avait de fleurs au nom mystérieux.
Il y a autant de toi, je crois que j'en ai peur,
Il y a autant de toi que d'amour dans les fleurs.
Il y a autant de fous, cachés parmi les hommes,
Qu'il y a de pommes pendues à cette branche,
Il y a autant d'amours qui vont "petit-bonhomme",
Qu'il y en a de morts, sous terre, dans quatre planches.
Il y a autant de fous, cachés parmi les hommes,
Qu'il y a de pommes pendues à cette branche,
Il y a autant d'amours qui vont "petit-bonhomme",
Qu'il y en a de morts, sous terre, dans quatre planches.
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2. |
C'est ce qui t'attend
02:53
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Quand tu seras trop fatigué,
En rentrant tard de ton usine
Et que tu sentiras la mort
Tu te coucheras dans ton urine
Tu allumeras la télé
En t'éteignant sur ton remord.
Tu penseras à tes copains de classe
Qui brillent de bonheur au Bahamas !
Faut dire que tu l'aurais bien cherché
À retourner les tables et les cahiers...
C'est ce qui t'attend, c'est ce qui t'attend !
Quand tu seras planté là-bas
Au fond te ton tout petit trou
Je sais que tu seras maussade
Tu diras : « C'est fait pour les fous
Les ivrognes et le soldats
De mourir dans une estocade ! »
Tes ennemis décorés en héros
Viendront pisser sur ton tombeau !
Faut dire que tu l'aurais bien cherché
À retourner les rues et les pavés...
C'est ce qui t'attend, c'est ce qui t'attend !
Quand tu arriveras au pied de Dieu
Et que tu le trouveras petit
Et que tu lâcheras un rire gras,
En disant fort qu'en ton pays
On construisait des gratte-cieux
Bien plus grand que ce Jéhovah.
Le Dieu vexé et trop autoritaire
T'enverras brûler en enfer !
Faut dire que tu l'aurais bien cherché
À retourner Jésus et les curés !
C'est ce qui t'attend, c'est ce qui t'attend !
La vie est un grand magasin
De porcelaine faut rien toucher
Mais toi tu aimes pas la porcelaine
La vie c'est simple faut rien toucher
Mais toi tu danses, tu prends ma main
Tu prends ma main et tu m'entraînes !
Viens tout casser l'ami en route,
Tout se brise en musique, écoute !
Faut dire qu'ils l'avaient bien cherché
Qu'est-ce qu'on attend pour les retourner ?
Qu'est-ce qu'on attend
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3. |
Vingt ans
02:52
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Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Ils voulaient tous les deux dévorer leur amour,
À force de croquer dedans à pleine dent,
Ils avaient oublié de se dire toujours.
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Il voulait lui offrir pour commencer : la lune,
Et puis les astres autour, le soleil et le vent,
Un seul sourire d'elle aurait fait sa fortune !
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Elle chantait souvent dans les cafés le soir,
Contre un peu de monnaie, un morceau de pain blanc,
Et ils se retrouvaient pour le dernier pourboire.
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
On ne pouvait s'aimer comme eux à leur manière,
Oui leur amour à eux, était bien différent...
Ils se disaient cela sous le grand lampadaire !
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Ils partaient en voyage à l'autre bout du monde
Mais, ils n'emportaient rien de leurs rêves d'enfants
Et revenez chargés d'une joie vagabonde.
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Il voulait l'emmener elle le le laissait faire,
Elle sentait son cœur qui battait tout content,
Quand ils passaient parfois sous le grand lampadaire !
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Il n'a pas remarqué les rides sur ses mains,
Elle avait pris de l'âge et aussi des amants,
Il avait pris le temps et de mauvais chemins.
Comme il avait vingt ans et qu'elle avait vingt ans,
Quand ils se sont quittés un soir au cimetière
Il n'avait plus vingt ans, elle n'avait plus vingt ans,
Mais il s'aimaient encore sous le grand lampadaire
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4. |
L'océan
04:51
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Sur un bateau de nacre, bercé par la mer, je m'en vais.
Consolé par les vagues tendres, ordinaires, je m'en vais.
Sur ces reflets, ces yeux d'or, posant mon vaisseau,
Je m'en vais et sans remords, me baigner dans l'eau.
Comme ces héros d'antan recouverts de verdure, sur le corps,
Je ne voudrais que porter de l'eau la plus pure, sur le corps.
Me délivrant aux marées, jusque dans ma panse,
Sur le corps j'ai des nuées de poissons qui dansent.
Tout le monde partira et sera poussière, dès demain,
Alors moi, je me baigne, je fête hier, dès demain.
Certains sont partis noyés, pris par l'océan.
Dès demain, tout mon passé n'est plus que néant.
Toi, mon enfant, mon gamin, mon père, mon rien, tu t'en vas.
Tu prends la route devant, trempe ton destin, tu t'en vas.
Je m'en vais et dès demain, sur le corps qui dort,
Tu t'en vas et va, c'est bien, l'aube est un trésor.
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5. |
Salut l'ami
04:53
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Salut l'ami ça fait longtemps,
Je sais ça fait longtemps.
Mais ne vois-tu pas,
Que j'ai pleuré souvent ?
Que j'ai pleuré souvent ?
Les larmes sur mon jeune coeur,
Jadis mon jeune coeur,
Ont creusé des tombes
Et chassé mon bonheur,
Et chassé mon bonheur.
Pardonne-moi, vieux compagnon,
Toi, mon vieux compagnon.
Nous pouvons ensemble,
Rentrer à la maison.
Rentrer à la maison.
Cent fois je pars, et je reviens,
Tant de fois, je reviens.
Tu m'accueilles ainsi,
Tu ne demandes rien.
Tu ne demandes rien.
Crachant au ciel, je t'ai menti,
C'est vrai je t'ai menti.
Mais tu tends les bras,
Nous voilà réunis.
Nous voilà réunis.
Ton coeur, je sais, pleure le soir,
Il pleurera ce soir.
Ne le ferme plus,
Laisse un ami le voir.
Laisse un ami le voir.
Il séchera aux quatre vents,
Heureux aux quatre vents.
Laisse-le rire,
Comme font les enfants,
Comme font les enfants.
Et si tu pars, reviens un jour,
Reviens-me voir un jour,
Je suis ta chaumière,
Comme tu fus toujours.
Comme tu fus toujours.
Salut l'ami ça fait longtemps,
Je sais ça fait longtemps.
Mais ne vois-tu pas,
Que j'ai pleuré souvent ?
Que j'ai pleuré souvent ?
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6. |
L'album photo
03:54
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Prenez le temps de regarder
Notre dernier album photo
Des mains de nos mères fanées
À nos sourires au bord de l'eau.
Prenez le temps comme l'orage
Qui couve la grande maison
Prenez le temps c'est à votre âge
Que l'on écoute les frissons.
Ma mère me répétait cela
Sans cesse, mais voilà...
Je peux pas maman rester planté
Devant les souvenirs,
Dehors y'a bien plus à pêcher
Et à découvrir !
Je te remplirais vite tu verras
Tous tes beaux albums
De paysages de Cuba
De grands aquariums !
Je peux pas maman rester assis
Quand dans le monde,
Ya des vendeurs de paradis
Et des lunes blondes !
Un jour je te jure sur ma guitare
On s’assoira là,
Je te raconterai mes déboires
Au Nicaragua !
Je peux pas maman écoute un peu
Le son de la rue
Y'a de la musique et tant que je peux
Moi, je chante dessus !
Compte sur moi pour revenir,
Les bras tout chargés
De colliers brillants de saphirs,
De parfums d'été !
Allez maman laisse-moi courir,
Qu'as-tu encore à me dire... ?
Que si tu ne reviens jamais,
Je ne serai pas en colère
Je me fiche des colliers
Des paysages et de la mer.
Je suis ta mère et tu verras
Quand tes enfants seront pressés
De partir, tu chanteras :
"Prenez le temps de regarder".
Prenez le temps de regarder
Notre dernier album photo,
Des mains de nos mères fanées
À sourires au bord de l'eau.
Je peux pas maman écoute un peu
Le son de la rue
Y'a de la musique et tant que je peux
Moi, je chante dessus !
Compte sur moi pour revenir,
Les bras tout chargés
De colliers brillants de saphirs,
De parfums d'été !
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7. |
Les autres
04:35
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Contre le bitume j'ai dû prendre l'habitude
De ce goût de macadam trempé.
Un bout d'amertume collé à ma solitude
Me rend fou, affalé sur le gravier.
Oui mais nous les autres
On a pas grandi ici,
On fait pas partie des vôtres
Et on a pas les mêmes envies.
Mon corps se déchire et mes deux pieds sont brisés
Ce bitume est un lit trop confortable...
Vous avez raison, je suis un enfant gâté
Qui s'amuse dans son bac-à-sable.
Oui mais nous les autres,
On ne mérite rien de plus.
Nous sommes les apôtres
De vos très saints abri-bus !
Contre le bitume je crois pas que c'est la lune
Pour madame, si j'ose lui demander
Un tout petit geste, un bout de sa fortune
Pour m'offrir de quoi faire un beau banquet.
Oui mais nous les autres,
On a pas vécu ici...
On fait pas partie des vôtres
Et on a pas les mêmes envies.
Mes mains sont tremblantes et mon estomac est creux
C'est ma faute j'ai mal choisi ma famille,
Vous avez raison, je suis un peu trop vieux
J'ai eu le temps de refaire cent fois ma vie.
Oui mais nous les autres,
On ne mérite rien de plus.
Nous sommes les apôtres
De vos très saints abri-bus !
Contre le bitume j'attends patiemment l'hiver
Et la neige, pour faire rire les enfants !
C'est trop rigolo un bonhomme qui a l'air
Bien crevé, sous son gros bonnet tout blanc.
Oui mais nous les autres,
On n'a qu'à crever ici.
On fait pas partie des vôtres
Et on a pas les mêmes envie.
Ma tête sera froide et je n'aurais plus rien
À me reprocher car ça fera un peu de place.
Vous avez raison, laissez-moi à mon destin
Même le bon dieu, me trouve trop dégueulasse.
Oui mais nous les autres,
On ne mérite rien de plus.
Nous sommes les apôtres
De vos très saints abri-bus !
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Les Galiglacés Paris, France
Les Galiglacés est un groupe (basse, guitare, batterie, clavier, voix/saxophone) de chanson française avec des influences du jazz où sont interprêtées des compositions originales. Le groupe se produit depuis mai 2018 dans des bars, des scènes, des salles de spectacle et des festivals à Paris et en province assez régulièrement. ... more
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